mercredi 31 octobre 2012

Big Bend,Texas.




On se réveille en silence, tout est calme, il y a très peu de gens sur le terrain de camping. On en profite ce matin pour faire le grand ménage. Il y a des douches et la buanderie. En faisant notre lavage, nous fraternisons avec un québécois de passage dans le parc. Un type sympathique (comme tous les québécois d'ailleurs), nous avons échangé sur les endroits que nous avons visités respectivement. Ça fait du bien de parler français avec quelqu'un d'autre.
» Ça veut dire quoi ça André? »
» Be...ça veut juste dire...que des fois parler avec d'autres...c'est le fun »
» Quoi t'as pas de fun a parler avec moi?»
(Là.....comment je vais m'en sortir...chu mieux de pas répondre)
» Tu dit rien? »
(Pense vite André...)
» As-tu entendu le gars, y a dit de pas manquer d'aller voir le canyon pas loin d'ici, on peu y entrer et la vue est belle »
» Ben oui, je t'en ai parlé hier....j'pense que tu m'écoutais pas!! »
» Je reviens je vais emplir la van d'essence »
je me rappelle pas qui a dit que " la fuite est la meilleur conseillère".

Le plein d'essence et le lavage terminé, nous quittons le camping direction Boquillas Canyon. Laissant notre véhicule dans un stationnement, nous entamons notre marche vers le canyon creusé dans la sierra del Carmen. Des hauteur de la première colline, nous avons une vue magnifique de la rivière Rio Grande et du Boquillas Canyon. Nous y voyons de l'autre côté de la rivière, un paysan mexicain, qui nous salut en nous envoyant la main.

Nous suivons le Rio Grande qui serpente jusqu'au cœur du canyon. En nous approchant du canyon, nous entendons une chanson mexicaine. De l'autre côté du Rio Grande, un homme assis sur un rocher chante, sa voix se répercute à la grandeur du canyon. Cette homme se nomme Victor, il demande s'il peut nous faire un cadeau et chanter pour nous. Je lui répond gentiment, que s'il désire nous faire un cadeau, serait de ne pas chanter, pour nous laisser profiter pleinement du silence de ces lieux. Cette demande peu paraître hautain, mais ici seul le clapotis de la rivière et le chant des oiseaux ont droit de percer le silence.

En entrant, nous avons l'impression de pénétrer dans une immense cathédrale qui oblige le respect. De chaque côté de nous, des falaises de 1,500 pieds de haut, a nos pieds le Rio Grande. Dire que c'est cette petite rivière, que l'on peu traverser à pied, qui au fil des ans, des siècles, des millions d'années, a obliger ces immenses montagnes a lui céder le passage.
 Nous avançons le plus profondément possible, jusqu'à ce que les falaises nous causent obstacle. Nous sommes a la limite ou seul la rivière peut poursuivre ça route. C'est merveilleux, c'est grandiose, c'est tout simplement BEAU. Nos yeux veulent imprimer a jamais dans nos têtes et nos cœurs, ce tableau.

En ressortant du canyon, l'homme est toujours assis sur son rocher, je remercie Victor. Je le remercie de nous avoir fait cadeau du silence, et dépose quelque dollars sous une pierre bien en vue.
"Deux hommes, deux mondes, séparé par une rivière,
l'un debout sur le sable, l'autre assis sur un rocher,
l'un remercie pour avoir fait cadeau du silence,
l'autre pour le remercié du silence, lui offre un cadeau."

Ce qui a été fabuleux dans cette petite excursion, c'est que tout ce temps, nous étions seul. Personne d'autre, seul dans ce havre de paix. Nous reprenons la route, pour quitter le parc. Nous trouvons un bel emplacement pour dîner, avec vue sur la sierra Del Carmen. Nous quittons alors que cette fin de semaine à Terlingua, c'est le International Chili festival, les gens viennent de partout dans le monde,c'est la fiesta. Malheureusement on ne peut pas attendre. De plus je dois vous dire que tous les jours, je mange des petits piments forts que j'aime bien. C'est bon quand ça rentre, mais ça chauffe quand ça.....vous avez compris.

Direction Marathon, il nous reste 23 milles pour sortir du parc Big Bend. Ce 23 milles on se croirait dans le désert. Chaud, sec, soleil de plomb, et seul.
» C'est peut-être le temps de s'expliquer, qu'est ce que tu veu dire par c'est pas le fun de me parler? »
» Regarde Manon un roadrunner »
» Aie, y é beau, c'est vrai que ça ressemble a une perdrix, mais y é petit, je vais enfin pouvoir dire que j'ai vue un roadrunner »
J'étire la conversation sur le roadrunner le plus longtemps possible, le temps qu'elle oublie, et après je met le radio.

Enfin sorti du parc, nous avons encore 40 milles a faire pour arriver à Marathon. Le trajet se passe bien, le paysage est encore beau, mais nos yeux en peuvent plus. Nous arrivons a Marathon, nous avons croisé tout au plus 15 véhicules, sur 65 milles de route. Marathon est un petit village de 480 habitants, mais un beau petit village. Il y a dans ce petit village au bout de nul part, un très bel hôtel de classe avec restaurant chic. La rue principale contient a peu près vingt petit commerces proprement entretenus. C'est soir d'hallowen, il y a des petits monstre qui se promène, on sent qu'il y a de l'agitation sur la rue principal.

Nous nous installons face à une grocerie, de l'autre côté de la rue et nous pouvons capter le WiFi de ce commerce. C'est ici que nous allons dormir, il semblerait que le shérif est un chic type, on vas voir ça.
170 km aujourd'hui.
» Chérie, y vas faire frette a soir, qu'est ce que t'en pense si on se collait? »
» Ta toujours pas répondu à ma question! »
» Bonne nuit chérie »

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